
Finis terrae ! Aujourd’hui atteint la pointe Saint Mathieu, la terre la plus occidentale, si je ne me trompe, 2’de longitude ouest de plus que la pointe du Raz…




De cette Bretagne du Nord je resterai troublé par la vision que j’ai eu de Morlaix… Sous l’énorme viaduc ferroviaire qui enjambe la ville gisait une grande fête foraine tous feux éteints (photo d’hier). Seuls les arches de pierre étaient vaguement illuminées, telle la plus gigantesque des attractions. Les rues ce lundi soir étaient quasi désertes, silencieuses, et en errant entre les maisons médiévales recouvertes d’ardoises comme d’écailles luisantes, avec des tourelles et des fenêtres biscornues, on n’aurait pas été surpris de croiser Quasimodo, le Docteur Caligari ou même une créature sortie de « Freaks »… Saisissant ! Pour faire bonne mesure, je partageai le petit dortoir de l’auberge de jeunesse avec un japonais hirsute et un peu hagard, plus tout jeune, qui se promenait dans un slip à la Reiser, pourtant très courtois et souriant mais sans que nous trouvions beaucoup de mots communs… Et c’est alors que m’est revenue cette histoire de japonais cannibale… Pourtant j’ai dormi à peu près normalement ! Mais c’était heureusement grâce au vélo ! Morlaix. Mais bien sûr ! c’est peut-être ça qui a réveillé l’idée de l’anthropophagie ! Le matin en quittant la ville, le pont moderne de l’autoroute effaçait toutes les visions de la veille…
