7 septembre

Après une journée de relâche amicale et réparatrice de quelques avaries, je suis reparti d’abord pour La Turbie puis pour Menton et Sospel. Étapes que j’ai quelque peu révisées à la baisse pour être en état de franchir les Alpes avec succès et pour me laisser le temps de profiter de l’état de pèlerin, lequel n’est pas un marathonien. Malgré la beauté de certains paysages ou de certains sites, je suis presque soulagé de quitter Côté d’Azur et Riviera française. Peut-être plus qu’ailleurs le recul mental que crée l’itinérance à vélo fait apparaître désagréablement fantastique le tourbillon immobilier et automobile… Monaco vue d’en haut est une vraie station orbitale où accostent hélicoptères et yachts. Mais elle contamine les pentes jusqu’à La Turbie, que je fréquentais dans les années 70 mais que je n’ai pas reconnue ! Brutalement avec le col de Castillon au-dessus de Menton, on bascule sur la vraie planète, celle de Roya, de la Vésubie. De ce côté les hommes, au moins depuis octobre 2020, vivent en sachant que leur survie va dépendre de leur adaptation aux aléas climatique et géologique, au mouvement de l’eau et des pierres, conscience qui ne semble pas effleurer les hommes de la côte ! Il y’a justement un article de la revue AOC d aujourd’hui qui évoque le sujet. En tous cas j’ai trouvé un camping à l’abri des eaux pour ce soir !

Dans le parc du Trophée
Dans le parc du Trophée

Boulouris – La Turbie 93 km 877 m D+